Nos revendications

“Augmenter les salaires… c’est possible !”
« Après le travail… on a aussi une vie ! »

La Négociation obligatoire en entreprise (Articles L2242-1 à L2242-21) du Code du Travail doit être de bonne foi, dans un esprit constructif, avec le souci d’une information transparente, sincère, précise et complète.

Constat :
En octobre 2022, les prix ont progressé de 12% pour l’alimentation et 20% l’énergie sur un an en France.
Le SMIC a été augmenté de 8,7% en 2022. Que compte faire Modis pour ses salariés ?
Concernant la catégorie des cadres, on constate une diminution du salaire mensuel médian fixe pour les niveaux 2.2 à 3.1 entre 2019 et 2021. Ces salariés représentent 30 % des effectifs inscrits à fin 2021.
Entre 2020 et 2021, ce sont les niveaux 2.1 à 3.1 qui enregistrent une diminution de leur salaire mensuel médian fixe.
Selon le rapport de branche « Syntec 2020 », le salaire moyen mensuel d’un cadre dans le secteur Numérique en 2019 serait de 4.957 € soit 28,8 % plus élevé qu’un cadre homme salarié de Modis en 2021. Sur l’ingénierie on serait à 4.357€ mensuel soit 13,2 % plus élevé que pour Modis.

Comment attirer ou retenir des salariés en proposant des salaires inférieurs à ceux du marché ?
Cela fait plusieurs années maintenant que Modis présente des difficultés pour garder et recruter de nouveaux salariés. Vous vous décidez cette année de retenir les salariés qui menacent de partir en les augmentant ou de les prendre en free-lance. Ceux qui ne menacent pas de quitter Modis n’ont rien, l’engagement de ces salariés n’est pas pris en compte et récompensé.

Modis a bénéficié de l’activité partielle pour bons nombres de salariés en 2020/2021, une revalorisation salariale pour gommer la perte de cotisations retraites lors du placement en activité partielle nous parait essentielle, encore cette année.
Pour Modis, être salarié dans l’entreprise aujourd’hui, c’est devoir s’impliquer sur les sollicitations que vous leur demandez, sur des temps qui ne font pas partie du temps de travail, comme par exemple :

  • Les « Tech and lunch » : un évènement sur le temps de repas présenté comme indispensable si on souhaite être augmenté ou promu. Quand les promoteurs de cette action se félicitent de travailler le dimanche pour finaliser les préparations c’est regrettable sur l’équilibre vie pro / vie personnelle,
  • Les communautés techniques nous sollicitent en plus de notre temps de travail,
  • Les nombreux parcours de formation ne nous sont accessibles qu’en plus de notre temps d’activité, sur notre temps personnel,
  • Le temps de déplacements supplémentaire pour se rendre en mission par rapport à celui qu’il faut pour se rendre à l’agence de rattachement n’est pas pris en compte : nous demandons une compensation à 100% des temps de trajet pour se rendre en mission.

De la même manière :

  • La prise en compte du travail administratif demandé (pointages Concur et Smart RH, Saphyr …) exécuté hors temps de travail, parce que le client ne le permet pas, est nécessaire. Ce qui engendre des situations de travail bénévole qui ne doivent pas exister. Nous demandons à ce que ce temps de travail soit identifié (soit en déchargeant le salarié de l’activité client, soit en la rémunérant comme il se doit).
  • La diversification des compétences des consultants trop spécialisés pour leur permettre de continuer à rebondir sur d’autres missions est nécessaire.

Si vous souhaitez fidéliser vos salariés, donnez-leur des conditions de travail au moins au niveau de celles rencontrées chez nos clients.
Donnez envie aux salariés de devenir ambassadeur de l’entreprise et respectez leur vie personnelle et familiale.
Vous avez persisté en 2022 à ne pas donner aux salariés Modis une NAO digne de ce nom. Ce qui a aggravé la fuite des compétences vers la concurrence. Cette situation continue à emmener une instabilité à tous les niveaux de l’entreprise.

Comme l’année précédente, La CGT Modis demande une prise en compte des salariés consultants à la même mesure que les salariés structure au nom de l’égalité de traitement des salariés.

C’est pourquoi les salariés de Modis revendiquent pour la NAO 2023 :

1. Augmentation générale
La CGT Modis demande une Augmentation Générale de 12%
Une valorisation des salaires en adéquation avec les coefficients :
La CGT demande un talon minimum de +15% pour toutes les catégories sociaux-professionnelles au-dessus des minima de la grille des minimas Syntec et :
• Pas de salaire inférieur à 2 000€;
• Pas de salaire inférieur aux PMSS pour les Ingénieurs et Cadres (3 666€ au 1/01/2023) ;
Une revalorisation salariale de 3% supplémentaire pour les salariés qui n’ont pas eu d’augmentation depuis 3 ans.

2. Mise en place d’une grille de salaires, afin de réduire les inégalités de traitement entre les salariés :
Ceci afin d’atténuer les différences de salaire entre nouveaux embauchés et anciens.
Définition de fiches de poste à partir des référentiels métiers ;
Revoir l’intitulé du poste occupé et mise en adéquation du référentiel métier avec les coefficients de la CCN ;

3. Une adéquation des salaires avec le niveau de qualification :
Ce niveau revendiqué par la CGT permet de garantir les moyens minima nécessaires à l’existence de chaque salarié dans les conditions d’aujourd’hui, en dehors de tout autre élément de rémunération.
Le SMIC doit être le salaire de première embauche sans diplôme et sans qualification. Pour la CGT, la qualification du salarié doit être reconnue et rémunérée. Même sans diplôme, après un an de travail au maximum, le salarié est considéré comme qualifié.
Pour chacun des grands niveaux de qualification tels que définis ci-après, le salaire de base minimum garanti devrait être :
• Non diplômé : le SMIC, soit 2 000 € brut
• Niveau BEP / CAP : 1,2 fois le SMIC, soit 2 400 € brut ;
• Niveau Bac (général, professionnel ou technologique) : 1,4 fois le SMIC, soit 2 800 € brut ;
• Niveau BTS / DUT (BAC +2) : 1,6 fois le SMIC, soit 3 200 € brut ;
• Niveau Licence / licence professionnelle (BAC +3) : 1,8 fois le SMIC, soit 3 600 € brut ;
• Niveau Master (BAC + 5) : 2 fois le SMIC, soit 4 000 € brut ;
• Niveau Doctorat (BAC +8) : 2,3 fois le SMIC soit 4 600 € brut

4. Égalité hommes/femmes rattrapage des salaires et des coefficients :
Atteinte immédiate de l’égalité salariale femme/homme avec requalification des postes occupés par les femmes vis à vis de la grille de la convention collective (coefficients) ;

5. Prise en charge, sur barèmes Urssaf, des frais engagés par les salariés en télétravail :
Par opposition au télétravail imposé pour des raisons d’économie ou de place, il ne doit pas être à la charge du salarié.

6. Équipement des salariés :
Fourniture de PC ou tablette et de matériels adaptés pour tous les salariés qui en font la demande. C’est déjà souvent le cas chez Akka. La plupart des ESN équipent leurs salariés de téléphone et PC. Ce point est aussi demandé par les clients et les smartphones sont indispensables.
Ce point nous relègue à une position d’ESN Low Cost, ce qui nous dévalorise par rapport à la concurrence.

7. Indemnités kilométriques :
Demande que les IK soient indexées sur le barème fiscal en vigueur.
Trop de dépenses restent à la charge des salariés pour se rendre en clientèle.

8. Passage à la semaine de 4 jours ou de 32 heures payé 35h
Réduction du temps de travail à 32h payées 35h et mise en place d’un outil de mesure du temps de travail effectif.

Pour la CGT, la revendication d’une réduction du temps de travail sans perte de salaire ne manque d’arguments : en France, elle s’avère concluante dans les entreprises où elle a été mise en œuvre (Bosh Rexroth, Airbus Nantes…) et l’idée gagne du terrain en Europe.
Des expérimentations ont effectivement été lancées dans plusieurs pays (Autriche, Allemagne, Espagne…) et la confédération européenne des syndicats (CES) s’est prononcée « pour des négociations sur une réduction de la semaine de travail sans réduction de salaire ». De plus, déjà très élevée dans l’industrie et les services, la productivité française est encore appelée à s’accroître en lien avec la robotisation et la numérisation. « Tout doit donc être fait pour donner plus de poids aux salariés afin d’assurer un partage juste et efficace des gains de productivité ».
Les exemples d’entreprises françaises ou étrangères ayant franchi le pas de la réduction du temps de travail sont maintenant nombreux, à 32h par semaine, ou sur une semaine de 4 jours, nous en connaissons tous, nous savons que c’est possible.

9. Mesures Green :

Sans toucher aux remboursements déjà mis en place à Modis comme le remboursement des transports publics.
Possibilité d’utiliser vélo, scooter, voiture électrique.

10. Revalorisation budget ASC :

Augmentation pourcentage de l’activité sociale et culturelle pour le CSE à hauteur de 1%.

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